Le Molisme

J'avance le pas lourd et tremblant

Vers la pointe de la falaise.

La douce brise fait danser mes cheveux.

Les embruns parsèment ma peau au teint maladif.

Mon regard s'éternise sur l'horizon.

Puis mes yeux se fixent sur la mer

Qui s'étend à mes pieds.

Les vagues puissantes,

Déchaînées se fracassent

Contre la falaise immobile.

La tristesse accumulée depuis si longtemps

Cesse de m'oppresse relâche son étreinte

Fini par se dissiper peu à peu,

Remplacée par une joie

Indescriptible et grandissante

Sûrement parce que la fin est proche,

La délivrance aussi…

Je vais quitter ce monde cruel

Né dans le sang, qui a grandi, s'est épanoui

Et a montré son vrai caractère

Dans les génocides et les guerres.

Où la quête du Saint Graal

Continue de hanter les esprits faibles,

De ces humains sans cœur

Réglés tels des horloges,

Répétant de façon incessante

Les mêmes gestes, le même quotidien

Comme des machines ou tout autre automate

Le moment est venu de dire adieux :

- A dieu.

Je ferme les yeux prend une longue inspiration

Je saute tel un ange déchu aux ailes brisés

Je ne défie guère les lois de gravité :

- Est-ce grave ?

Je plonge à jamais dans l'immensité du grand bleu,

La surface est si lointaine…

By Capitaine~Mol