Le Molisme

Je marche seul dans la nuit noire,

Je crois bien que j’ai le cafard.

Je pense que la fin est proche,

Mon cœur, froid comme la roche.

Mes cheveux hirsutes et humides durcissent,

Avec cette foutue bise glaciale suisse.

Mes pupilles se font de plus en plus discrètes,

Des larmes coulent sur mes joues rougissantes,

Des pensées noires qui dansent dans ma tête,

Je ne peux les oublier, les chasser,  elles me hantent.

Je veux crier au monde mon chagrin d’hiver,

Mais personne n’est prêt à comprendre mes sanglots…

Mon mutisme, ce silence, n’est pas d’hier,

Il est très vieux, il est comme tous ces ragots…

Mon crâne qui peut imploser à tout moment,

Je ne supporterai jamais ce changement.

Ce grand vide qui me creuse de l’intérieur,

Je ne pourrais jamais retrouver cette chaleur.

Ce bonheur de mon insouciante enfance,

Où tout ou presque était permis et fait de joie.

Je ne peux désormais que méditer sur moi

Et me mettre dans un grand état de transe.

J’ai des chansons tristes qui me traversent l’esprit,

Mais tout s’éclaircit, je vois le jour, c’est fini.

By Capitaine~Mol

Je suis seul, frigorifié,
Dans un sous bois obscur.
Des bruits inhumains sont susurrés
A mes oreilles par le vent
Qui fait tourbillonner et chanter
Les feuilles mortes aux tons d'automne.

Quand je pensais
Que tout était fini,
Un rayon de soleil perça la cime,
Des arbres dansant au gré de la brise,
Me caressa le visage de sa chaleur ardente.
Et le cauchemar prît fin.

By Capitaine~Mol

Je suis seul, assis dans une barque,
Dérivant sur la rivière de la vie.
La brume matinale recouvre la surface,
Mais la lueur des Inferis,
Parvient à mes yeux perçants.
Le clapotis de l'eau et le chant des oiseaux,
Résonnent à mes oreilles.

La rivière calme reprend de la vigueur,
Les rapides font tanguer la barque.
Je ferme les yeux un instant.

Puis l'eau retrouve sa tranquillité divine.
J'ouvre les yeux. Le soleil est là,
Il dissipe la brume et fait apparaitre
Le bleu profond et infini de la rivière de la vie.

By Capitaine~Mol